Officieusement interdit d'antenne lors de sa campagne, Coluche entame une grève de la faim le 16 mars 81. Au cours de la conférence de presse marquant cette décision, il avoue un petit tracas :

Je suis emmerdé parce que y ai des médicaments contre le rhume à prendre après les repas, et je sais plus à quel moment les prendre.

COLUCHE :

 

8ème JOUR DE GRÈVE DE LA FAIM

par Cavanna

Le président Coluche est sorti de l'hôpital. Je suis allé lui présenter les vœux de prompt rétablissement de la part de « Charlie-Hebdo » et aussi lui exprimer notre admiration devant son sacrifice héroïque. Il m'a répondu par quelques mots simples et grands :

Sacrifice mon cul. Tu crois pas que j'allais me laisser crever? Le jour où le médecin m'a dit que ça devenait vraiment dangereux, j'ai laissé tomber aussitôt. Finalement, ça m'a fait plutôt du bien. J'ai perdu douze kilos, rien que de la mauvaise graisse. Ce qui reste, c'est de la bonne. Et du coup je fais ce que j'avais jamais fait: je me soigne. Le médecin m'a pris en charge, analyses, fortifiants, régime, repos, je me sens en forme, terrible. Du coup, je pars en vacances. Moi, quand je suis en forme, j'ai envie de vacances. Je les ai bien gagnées, non ?

Extrait du livre: COLUCHE, Pensées et anecdotes, le cherche midi éditeur 1995
NOTA: Dommage que Coluche ait écouté ce médecin qui lui a dit que le jeûne devenait "vraiment dangereux" après huit jours .... Nobody is perfect !
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