BIBA - mars 2016

Marilon Berry

ELLE JEÛNE

« Les préceptes de l’alimentation française sont erronés. Moi, je n’ai pas faim le matin, je n’aime pas prendre de petit déjeuner. Or, à chaque fois que je suis allée voir un diététicien, on m’a toujours répété que c’était le repas le plus important de la journée, qu’il fallait faire trois repas par jour, assimiler 2 000 calories bla bla...

Une nuit, je suis tombée sur un documentaire passionnant sur Arte, “Le Jeûne, une nouvelle thérapie ?”. Le jeûne existe dans tout l’Est, en Russie, en Allemagne, en Chine, etc. Il est même remboursé par la Sécurité sociale, c’est une médecine à part entière. Il traite tout un tas de maladies psychosomatiques, alors qu’en France c’est considéré comme une lubie de randonneurs !

J’ai découvert en Allemagne un centre thérapeutique, la Clinique Buchinger, qui le pratique et j’ai eu envie d’essayer. J’ai jeûné pendant seize jours à raison d’un bouillon de légumes matin et soir. Moi qui suis une bonne vivante, je ne me suis jamais sentie aussi bien de toute ma vie, je n’ai jamais eu aussi peu faim ! Je me suis aperçue que le corps pouvait fonctionner sans un apport constant de carburant. On est comme une voiture qui peut tout à fait rouler avec un fond d’essence. Historiquement, l’homme est fait pour connaître des périodes de disette. J’ai aussi remarqué que le fait de jeûner avant mes règles les rendaient beaucoup moins douloureuses et longues. Avant, je pouvais finir à l’hôpital à cause de mes migraines ! »

RETOUR