l'autre façon de se nourrir. Le souvenir de cet état d'autorestauration s'est inscrit dans la conscience collective sous l'image du paradis perdu. Or, ce paradis n'est pas perdu, nous l'avons tout juste perdu de vue. Le corps a gardé la possibilité de se débrouiller tout seul : il suffit de ne pas ou de peu manger, et l'organisme retourne dans son programme d'autorestauration. Pendant le Jeûne, le corps vit sur ses réserves. La langue française nous le prouve : nous avons le choix de jeûner ou de dé-jeûner ! C'est la restauration le jour et l'autorestauration la nuit. Pareil dans la langue de Shakespeare: "breakfast" veut dire "rompre le jeûne". D'ailleurs, je ne résiste pas à la tentation de donner une nouvelle version d'une citation très célèbre de cet auteur: "To eat or not to eat - that is the question" - "Manger ou ne pas manger - voilà la question". L'Autorestauration est possible à deux conditions: il ne faut pas manger trop tard le soir, l'idéal serait de laisser douze heures entre le repas du soir et celui du matin - le cas echéant, sautez le petit-dé-jeûner -, et il ne faut pas manger trop ... De cette manière l'organisme s'occupe de la nourriture seulement une partie de la nuit, et ensuite il retourne à l'autoréstauration: vous faites votre menu le jour, et l'organisme se sert à la carte la nuit. Ainsi il corrige d'éventuels erreurs diététiques, comble d'éventuelles lacunes ...: Qui dort - dîne ...! Seulement, le corps n'utilisera jamais cette possibilité si nous mangeons trop. Il aura besoin de toute la nuit pour s'occuper rien que de la nourriture du jour. C'est pour cela qu'Alain Souchon a doublement raison quand il dit: "On est foutu, on mange trop." L'Autorestauration - son
appelation biologique est "autophagie" - implique l'Autoguerison.
Oui,
le corps a la possibilité d'éliminer toutes les
toxines
qui nous agressent, il a la possibilité de se
régénérer, de rester jeune pendant très
longtemps, de se défendre contre toutes les maladies -
qui ne
sont que le résultat d'une toxémie débordante.
Il a la possibilité de produire tous les médicaments
imaginables. D'ailleurs, la science médicale n'a rien
fait
d'autre que de créer artificiellement les substances
que le
corps en bonne santé produit par lui-même. Le
biologiste japonais Oshumi a obtenu le Prix Nobel de
Médicine 2016 pour ses traveaux sur l'autophagie ...
!!! Oui, notre organisme est très bien fait, mille fois mieux que les représentants de l'industrie pharmaceutique veulent nous faire croire. Mais une fois que nous nous faisons administrer une substance artificielle, le corps n'a plus aucune raison de la fabriquer lui-même. Oui, le corps peut être et rester en bonne santé pendant une très longue vie, beaucoup plus longue que la moyenne d'aujourd'hui, mais il faut lui en donner les moyens. Pour les gens des pays surdéveloppés, ceci veut dire en premier lieu:
"Manger moins, manger mieux, bouger plus - pour vivre heureux."
Si vous avez l'impression que ce rythme de 12 heures de jeûner et 12 heures de déjeûner n'est pas votre paire de manches, vous pouvez aussi rattraper la mise en introduisant un jour de jeûne par semaine: prenez un bouillon de legumes le premier soir, buvez de l'eau avec un peu de jus de fruit la journée suivante, et prenez un souper normal le deuxième soir. Voilà le jeûne hébdomadaire. Ou vous envisagez une semaine de jeûne une ou deux fois par ans. Vous avez vraiment le choix ! Mais pourquoi donc l'idée de jeûner
fait-elle peur ? L'organisme est parfaitement capable
de l'assumer,
mais nous ne sommes pas prêts émotionnellement. Il y a
des raisons pour cela. Nous en tirons une conclusion erronée: "J'étais mal parce que j'avais faim, et je suis bien, parce que j'ai mangé ..." Or, la "faim" n'y fut pour rien. Seulement, les toxines resteront où elles sont, s'accumulent jusqu'au jour où le corps nous fait comprendre que trop c'est trop: il réclame une semaine d'arrêt maladie. Que cela ne tienne, nous avons la riposte: plutôt que d'accepter une semaine de repos-élimination, nous attaquons la fièvre et le malaise par des antibiotiques et des antalgiques - nous prenons des cachets pour cacher ! Après vingt ans d'une telle politique d'autruche nous nous trouverons devant une maladie grave, incurable ou difficilement soignable.
Il faut si peu pour être heureux il faut savoir lâcher beaucoup pour n'avoir que le peu qu'il faut
En matière de nourriture, nous avons mille raisons pour nous mettre à table. Voici les quatre principales ...
Quand
nous nous mettons
à table, nous le faisons en premier lieu pour nous
nourrir. La
nourriture est le premier pied de la table à
manger.
Le deuxième est la gastronomie : nous mangeons pour les plaisirs du palais. Le troisième est la convivialité, le partage. Le quatrième est un "pied à plusieurs têtes" : les compensations. Nous avons mille raisons pour compenser quelque chose par la bouffe. Ici, les conseils rempliraient plusieurs livres. À vous de trouver vos "vrais" besoins ... et de les satisfaire directement.
Depuis cinquante ans seulement, nous pouvons nous permettre de nous mettre à table à chaque fois que quelque chose nous y pousse - avant il n'était pas aussi facile de trouver quelque chose à manger. D'ailleurs, nous avons été élevé par des parents ou grand-parents qui ont connu la pénurie de la guerre. Qui n'a pas entendu: "Mange ta soupe, tu as de la chance de pouvoir manger..." Et ils nous ont culpabilisés: "C'est une honte, tu ne veux pas manger et d'autres meurent de faim ..." Comme si les affamés en tirent un bénéfice quelconque si nous mangeons moins... ! Et le résultat y est: nous mangeons trop. Posons-nous maintenant la question pour quelle raison nous nous mettons à table dans telle ou telle situation. Des tables avec une, deux ou trois pieds Prendre des sucreries ou manger du chocolat à un moment stressant relève de la pure compensation : la nourriture, les calories y sont - sans être recherchées !!! Ce phénomène est tellement répandu que l'on peut appeler le sucre la première drogue "douce" des pays civilisés : en moyenne nous en consommons 56 kilos par personne et par an. Personne n'achète 56 paquets de sucre, mais nous les consommons dans tout ce que nous achetons : les boissons sucrées, les pâtisseries, confitures, mais aussi le ketchup, les boîtes de petits pois et même le tabac ! Les industriels ont tout simplement constaté qu'un produit se vendait mieux s'il contenait du sucre. En un siècle, l'industrie a réussi de nous rendre dépendants du sucre. Cette dépendance a des conséquences importantes, d'abord sur notre comportement : étant donné que le produit sucré est consommé à un moment de stress, il nous permet de continuer à vivre sans régler le problème qui est à l'origine de notre stress. En évitant ainsi de régler bon nombre de petits problèmes de notre vie quotidienne, cette vie nous présentera un jour une facture beaucoup plus lourde. Ce mécanisme est comparable à la prise d'aspirine en cas d'une petite douleur : on prend des cachets pour cacher, et au bout d'un certain temps le petit problème deviendra grand.
Le principe du fast-food : bouffer rapidement ; c'est donc la nourriture qui prime, le reste, c'est du marketing. D'ailleurs, l'expression "restauration rapide" n'est pas appropriée : ce n'est pas parce que l'on mange vite que l'on soit restauré ... Et bien sûr, la nourriture du fast-food correspond à la demande d'une population habituée aux aliments industriels : le biberon de lait industriel dés le deuxième jour de la vie : tous les jours la même chose ; les papilles s'atrophient. Tendance renforcée par la nourriture industrielle distribuée dans les cantines scolaires (ou au travail ... ou dans les hôpitaux !!!): A la fin, le sens gustatif, totalement sous-développé, ne réagit plus qu'à des sensations très fortes : le gras, le salé et le sucré - voilà la formule de base de l'alimentation industrielle... Une formule de table à trois pieds consiste à réunir compensation, convivialité et gourmandise : c'est la formule des salons de thé. où des dames d'un âge certain se consolent mutuellement en délectant les spécialités du Maître Pâtissier: Le repas d'affaires est une autre table à trois pieds : comme son nom indique, ce sont les affaires qui priment. La nourriture est importante, puisque les tractations ont commencé avant et continueront après le repas. Le coté gastronomique entre en ligne de compte pour signaler l'importance que l'on souhaite donner à la rencontre : Les repas d'affaires - un piège anti-diététique ? Les repas d'affaires appellent une réflexion importante : trop souvent nous entendons dire que des personnes se sentent obligées de faire des excès à cause des repas d'affaires. Tout d'abord, je conseille la lecture du livre de Montignac "Comment maigrir avec des repas d'affaires" où il donne un tas de "trucs" pour ne pas faire n'importe quoi. Ensuite, on nous a signalé que Henri Blanc, alors chef d'Air France, aurait organisé des réceptions sans alcool ... ! Sachez aussi que vous pouvez réserver des repas végétariens ou kasher auprès de la plupart des compagnies aériennes - ou même dans les hôpitaux (Idem dans des restos U ... en Suisse .). Utilisez cette possibilité pour qu'elle s'installe durablement et partout. Il y a déjà 15 ans, lors d'une réunion de travail, j'ai assisté à la discussion d'un cadre des Wagons-Lits avec le chef de cuisine d'un grand hôtel parisien: le premier reprochait au second que la carte du restaurant ne donnait pas assez de choix aux clients végétariens. Le chef de cuisine fut très attentif puisqu'il savait que son interlocuteur organisait le déplacement des journalistes lors des voyages présidentiels ... Bref: les repas d'affaires ne sont plus la chasse gardée des imbécillités alimentaires du siècle dernier. Et pour finir notre petit "tour de table", voici la table idéale, tel qu'elle devrait être tout le temps, tel qu'elle est déjà lors de nos grandes fêtes : mariage, anniversaire ... ou plus simplement lors d'une sortie au restaurant entre amis ou en famille : c'est la convivialité et le partage des finesses de la gastronomie qui prévalent, la nourriture y est, mais elle est secondaire, tout le monde le sait ... et le regrette : le lendemain, on se fait du mauvais sang pour avoir fait un excès ... Pour ne pas tomber dans ce piège, rappelez-vous que vous vous mettez à table surtout pour être avec vos amis ... et pour partager de bonnes choses avec eux. Soyez donc très attentifs envers vos amis, délectez-vous avec les bonnes choses à table - personne ne vous oblige de reprendre trois fois. Et quand vous trinquez - personne contrôle ce que vous avez dans votre verre : c'est le geste qui compte et non pas ce que vous buvez
Les habitudes alimentaires
Dans n'importe quelle entreprise le travail est organisé de la sorte à ce qu'à telle ou telle heure tel ou tel atelier attend telle ou telle marchandise pour telle ou telle tâche. Ainsi notre organisme attend la nourriture aux heures où elle arrive d'habitude : les glandes commencent à sécréter salive et sucs gastriques, l'estomac signale sa disponibilité, un regard sur notre montre fera le reste : nous avons "faim" ... Manger à des heures fixes est une nécessité sociale plutôt que diététique et il n'est pas utile de mettre cette habitude en question. Mais il faut être pleinement conscient que nous mangeons par habitude plutôt que par nécessité. De la même façon, le sentiment de satiété nous n'indique nullement que nos besoins alimentaires sont satisfaits de façon équilibrée, mais que l'atelier de réception des marchandises est momentanément débordé ... Celui qui mange régulièrement, en quantité suffisante et de façon équilibrée ne connaîtra jamais la NÉCESSITÉ de manger. Le seul sentiment qu'il connaît est l'habitude de manger qui se réveille aux heures des repas. L'habitude est le plateau de la table à manger. L'habitude fait que les différentes formes de tables à un, deux, trois pieds existent ... et se perpétuent. La table de la cigarette, de l'alcool, de la drogue :
Si vous voulez changer vos habitudes alimentaires, vous êtes un peu dans la même situation que le fumeur qui veut arrêter de fumer : lui, au moins, sait que la cigarette ne correspond à aucune nécessité réelle. Dites-vous bien que c'est pareil pour n'importe habitude alimentaire. Tout peut-être organisé d'une façon différente. Laissez vous guider par le bon sens, par votre intuition, par les conseils des uns et des autres. Appliquez la règle bouddhique : Écoutez tout le monde et ne croyez personne - ET SURTOUT VOUS-MÈMES Il n'y a pas un seul régime-miracle. Votre régime idéal le sera pour vous et peut-être pour personne d'autre. Mais une règle s'applique pratiquement à tout le monde : Bougez plus et ... bouffez moins.D'autres formes de nourritureFaisons pour un instant table rase des idées reçues : on peut très bien vivre un certain temps à partir de ses réserves : on peut donc choisir de ne pas prendre d'aliment externe ... et le corps enclenchera l'alimentation interne par autolyse : c'est le Jeûne. Dans un stage de Jeûne et Randonnée nous sommes nourris par autolyse, une sorte d'auto-restauration. Voici la table : Des compensations, il n'y en a pas par la nourriture. Il y en a beaucoup par contre dans la nature : le grand air, le soleil, la vue du haut de la montagne, la rencontre avec les animaux,. Or, on parle de compensation par la nourriture quand la nourriture doit remplacer quelque chose qui nous manque. Ici c'est la présence de beaucoup de choses qui remplace le vide créé par l'absence de nourriture ... La compensation n'est plus nécessaire si le bonheur est là. On dit bien : Apparemment cette formule fonctionne, sinon elle n'existerait pas. Ceci nous permet la transition vers une autre forme de nourriture : la nourriture pranique : faire entrer en soi le Prana, le souffle, l'énergie, la lumière, l'amour. Pour que l'idée de manger moins puisse mieux être acceptée en France, il faudrait que les meilleurs chefs de cuisine s'attachent à l'idée de créer des délices gastronomiques avec rien ou presque ... !
Le végétarisme
Parfois des nouveaux-venus au végétarisme nous demandent : "Qu'est ce que nous pouvons répondre quand on nous demande : 'Pourquoi vous ne mangez pas de viande ?' ?" La première réaction peut être la question : "Et Vous, pourquoi mangez-vous de la viande ?" Si la réponse va dans la direction de "... les protéines animales sont meilleures que les protéines végétales." Vous avez trois réponses. Primo : la question aujourd'hui et dans les pays surdéveloppés n'est pas : 'où trouver des protéines ? mais : 'comment les éviter !'. Deuxièmement: Le corps humain est capable de composer des molécules protéiques complexes à partir de différentes molécules végétales simples : céréales, légumineuses et feuilles vertes. La troisième vient de George Bernard SHAW : "Si tu veux être fort comme un bœuf, mange comme le bœuf - et pas du bœuf ... !" Il est donc inutile de cultiver des végétaux, les donner aux animaux et de manger ensuite la viande de ces animaux ; d'ailleurs, en général il faut dix calories végétales pour produire une calorie animale. La récolte céréalière du monde suffirait pour nourrir cinq fois l'humanité actuelle. Il y a de la famine dans certaines régions du monde parce qu'un tiers de l'humanité (le nôtre) mange dix fois plus que nécessaire, et le reste est mal distribué. Autre argument : une étude a relevé que les gens qui, après avoir subi une première attaque cardiaque, deviennent végétariens ont cinq fois moins de risques d'une deuxième attaque. Les statistiques ne connaissent même pas le nombre des végétariens qui n'ont pas eu de première attaque ... puisque la médecine ne les voit pas ! La hiérarchie des différentes formes de nourriture
L'expérience montre qu'il y a une hiérarchie entre les différentes formes de nourriture. Je parle de l'ordre dans lequel l'organisme se sert pour pouvoir vivre : l'air, l'eau, les sucres rapides, les sucres lents, l'auto-restauration ...
L'air L'air est la première nécessité vitale. Notre vie commence par le premier cri après la naissance, donc par la première respiration. L'air nous fait vivre. Disons aussi : l'air nous nourrit. Ceci est clair d'une façon primaire : sans air, nous ne pouvons pas vivre. Dés que l'air manque, l'énergie nous manque aussi. Dés que nous respirons bien - l'énergie revient.
L'eau Après l'air, c'est l'eau qui nous permet de vivre. 75% de notre corps sont composés d'eau - qu'il faut renouveler régulièrement. Ceci réclame trois litres par jour - la moitié nous est fournie dans les aliments, l'autre moitié par les boissons.
Dés que l'eau manque, l'énergie nous manque aussi. Dés que nous buvons - l'énergie revient. Mais il y a un risque très actuel : la déshydratation chronique. Écoutez plutôt:
"Votre corps réclame de l'eau - effets méconnus de la déshydratation" par le Docteur Fereydoon Batmanghelidj Jusqu'à maintenant nous avons expliqué les bienfaits d'un stage de Jeûne et Randonnée par l'effet conjugué et du jeûne et de la randonnée. Depuis que nous avons pris connaissance du livre du même titre (aux Éditions Jouvence, collection Trois Fontaines (!)), nous pensons qu'il y a aussi un effet dû à la "cure à l'eau", puisque les jeûneurs boivent jusqu'à trois litres par jour. Or, le docteur Batmanghelidj a émis l'hypothèse que l'homme moderne, en mangeant trop, ne boit pas assez. Petit à petit un état de déshydratation chronique s'installe. Celui-ci provoquerait toute une série de symptômes chroniques - qui sont soignés par divers traitements sans prendre en considération la déshydratation qui oblige le corps de faire des économies d'eau partout où c'est possible. Par exemple : par manque d'eau, le corps fait circuler moins de sang que nécessaire. Pour assurer la circulation dans tout le corps, les veines se rétrécissent un peu, le cœur doit augmenter la pression en conséquence et la tension augmente. L'hypertension pourrait donc être une conséquence de la déshydratation chronique. Nous constatons d'ailleurs régulièrement que l'hypertension baisse pendant et après le jeûne. Autre exemple : la structure osseuse sert de dépôt de minéraux quand les aliments en contiennent en abondance ; ils seront restitués quand le corps en aura besoin. Ce transfert a besoin d'eau ; en cas de déshydratation chronique, il se fait, mais avec des douleurs - qui risquent de devenir chroniques aussi.
Nous constatons régulièrement que des douleurs articulatoires disparaissent pendant et après le jeûne. D'après le docteur Batmanghelidj, ceci est dû à la consommation de trois litres d'eau par jour. Autre exemple : le corps en manque d'eau essaie d'empêcher la perte d'eau due à l'expiration : crise d'asthme ! Dans ce cas précis, le docteur Batmanghelidj conseille la "cure à l'eau" avec une prise de sel supplémentaire. Autre exemple : un grand consommateur d'eau est notre cerveau. La déshydratation chronique entrave son bon fonctionnement : la maladie d'Alzheimer peut en être la conséquence. Autre exemple : pour tenir l'eau dans les cellules, le corps peut décider de les colmater par du cholestérol : des problèmes cardiaques en sont la conséquence ! Dans tous ces cas et bien d'autres, le conseil du docteur Batmanghelidj est toujours le même : buvez trois litres d'eau par jour, et si vous constatez une amélioration dans les dix jours, continuez la cure jusqu'à la disparition de vos symptômes. Sinon, allez voir votre médecin habituel. Qu'est ce que vous risquez ? Nous conseillons vivement la lecture de se petit livre - qui est en train de faire un tour du monde extraordinaire. D'ailleurs, la médecine officielle essaie de dénigrer ses conclusions. Comprenez : personne ne gagne rien si tout le monde boit de l'eau au lieu de prendre des médicaments! L'air et l'eau précèdent tous les autres aliments : Nous pouvons vivre sans air pendant trois minutes, sans eau pendant trois jours et sans nourriture pendant trois semaines. Les sucres rapides et lents A l'intérieur de la nourriture, il faut distinguer entre les sucres rapides et les sucres lents. Les sucres rapides ont besoin de toute l'attention de l'organisme ; dés que des sucres rapides arrivent, le foie arrête de s'occuper des sucres lents pour préparer l'assimilation des sucres rapides. Ceux-ci seront rapidement disponibles et sont utilisés en toute priorité. D'ailleurs, le Docteur Batmanghelidj a attiré l'attention sur un cas particulier : les succédanés du sucre (comme l'aspartam) : dés que la langue signale l'arrivée de ces faux sucres, le foie arrête d'assimiler les sucres lents pour s'occuper de ce client rapide. Or, ce sucre sera rapidement assimilé - mais il ne contient pas les calories escomptées ! C'est d'ailleurs pour cela qu'on a développé ces molécules : goûter du sucré sans prendre des calories, donc - à priori - sans grossir. Or, étant donné que les sucres lents sont bloqués par l'arrivée de ce sucre rapide et qu'il ne contient pas de calories, l'organisme fait des appels paniques : on a faim pendant 40 à 90 minutes et l'on mangera n'importe quoi pour la calmer. L'aspartam et les produits "light" qui en contiennent déclenchent un mécanisme qui finalement fait grossir. Les sucres rapides normaux produisent le même effet - tout en apportant beaucoup de calories rapides qui nous donnent l'énergie pour nous lever le matin et de partir au travail. L'effet tient pendant à peu près deux heures. La chute libre s'en suit : l'hypoglycémie. C'est pour cela que la société accepte la "pause-café" à dix heures. De telle manière, les employés "tiennent" jusqu'à midi. Le repas apporte surtout des sucres lents - qui mettront long temps pour être assimilés - d'un à trois jours. Le repas de midi nous apporte donc en premier lieu une bonne dose de travail - et de fatigue. C'est pour cela qu'un slogan pour une eau minérale nous rappelle : "Il y a une vie après le repas". Ce slogan est destiné à détourner la faveur du public (français) du vin, facteur supplémentaire et important de fatigue. C'est pour cela que le repas se termine à nouveau par les sucres rapides du dessert et par l'inévitable café. De cette manière, le brave employé a le courage de se lever après le repas et de retourner au travail - au lieu de faire une sieste, comme le bon sens le réclamerait. Nous connaissons la suite : à trois heures la chute libre dans l'hypoglycémie, rattrapée par une nouvelle pause-café avec ses morceaux de sucre et des gâteaux sucrés qui permettent à la masse laborieuse de tenir jusqu'à cinq heures. Sachez que les sportifs sont obligés d'obtenir leur énergie endurante à partir de sucres lents. Les sucres rapides ne devront pas dépasser 10 % des calories quotidiennes - pour le commun des mortels, basé sur 2000 kcal par jour, ces 10 % sont atteints par deux verres d'une boisson sucrée ... L'Auto-restauration du corps
Dans cette situation déséquilibrée le Jeûne diététique ou le jeûne intermittant sont devenus une possibilité extraordinaire pour remettre les pendules à l'heure : nettoyer, éliminer, désintoxiquer ce que le corps n'a pu faire - assailli par l'abondance alimentaire, ralenti par la sédentarité de la vie moderne. Les pauses alimentaires permettent à l'organisme de se nourrir par l'autolyse, par l'auto-restauration du corps : les 40 km de "lignes téléphoniques" qui sont les nerfs renseignent l'organisme parfaitement sur ses réserves. Il se compose donc son alimentation "à la carte". L'équilibre nutritionnel est parfait. Mais il y a une méthode pour y parvenir en-dehors du jeûne :
Si vous diminuez la quantité alimentaire quotidienne, le corps peut assimiler la nourriture dans un premier temps - et se servir de ses réserves ensuite. De cette manière, vous faites votre menu en restauration directe, mais vous laissez le corps se servir "à la carte" en autorestauration ! Ainsi vous êtes sûr d'être nourris de façon équilibrée. Cela est prouvé par des personnes anémiques qui - après un jeûne de douze jours et sans aucune prise de compléments minéraux - présentent une analyse sanguine absolument normale ! Voyez vous-mêmes: vous faites attention à ce que votre nourriture soit la plus équilibrée possible. Mais vous savez très bien que vous n'y arrivez pas toujours. Or, si vous laissez à l'organisme la possibilité d'utiliser suffisamment l'autorestauration - il corrigera la nuit les petites erreurs que vous avez faites le jour. Pour favoriser cette alimentation à deux voies : restauration directe + autorestauration - il est conseillé de manger un minimum le jour et de laisser douze heures entre le repas du soir et celui du matin. Cela vous donnera douze heures pour jeûner et douze heures pour dé-jeûner ! Douze heures pendant lesquelles vous faites votre menu et douze heures pendant lesquelles le corps se sert à la carte. Cela vous rappelle peut-être le vieux dicton: Qui dort - dîne : Nos ancètres vivaient en autorestauration parfaite - pendant les longues nuits d'hiver ! Mais depuis, le "progres" avec sa pollution lumineuse toute la nuit, nous fait vivre dans un rythme rigide de "trois fois huit" toute l'année: huit heures de sommeil, huit heures de travail, huit heures de temps libre... Vous pouvez comparer nos habitudes actuelles au chauffage d'une maison : quand il y a une cheminée qui chauffe directement toute la maison, c'est la qualité permanente de ce feu de cheminée qui détermine le confort du chauffage. Mais quand vous alimentez une chaudière reliée à une réserve d'eau bien isolée et un deuxième circuit récupère la chaleur de cette réserve pour la distribuer "à la carte", vous pouvez choisir exactement la température qu'il faut dans chaque pièce de la maison.
Comment éviter des carences ? En vivant sur vos réserves il se peut que votre organisme commence à manquer de tel ou tel "ingrédient". Dans un jeûne, ceci se manifeste parfois durant la deuxième semaine. C'est ici que je peux vous renvoyer à la "table idéale" : cherchez les délices de la gastronomie qui vous attirent le plus - et vous allez trouver les minéraux qui commencent à vous manquer. L'attirance vers les éléments qui nous manquent nous guide vers de vraies délices - à condition de ne pas vous laisser tromper par des fausses odeurs, saveurs et couleurs. Le délice ressenti lors d'un repas sublime exprime un accord parfait entre l'attente de votre organisme et la préparation culinaire qui vous est présentée.
COMBINEZ DONC LE MINIMUM VITAL AVEC UN MAXIMUM DE RÉGAL !
Et puisque nous sommes ce que nous mangeons - autant manger avec plaisir ... ! Et, pour éviter des quantités trop importantes,
D'ailleurs, en mangeant moins, la "bio" n'est pas plus chère ! Je connais des collectivités ( comme une crèche municipale à Toulon dans le Var) qui, après avoir transformée toute la nourriture en bio pendant deux ans - ont vus leur budget alimentaire baisser ! Ceci est doublement vrai si vous choisissez le végétarisme .... Vous avez raison si vous voyez dans ce dernier chapitre des parallèles avec la méthode de l'Instinctothérapie. J'émets cependant deux réserves, l'une en tant que linguiste, l'autre en tant qu'éleveur de chevaux: l'instinctothérapie se base principalement sur l'attirance des aliments (crus) par l'odorat et le goût. De là parler d'instinct me paraît excessif. Dans notre civilisation, l'instinct désigne (à tort) le moteur de fonctionnement principal de l'animal. A tort, parce que
Pour ne pas rentrer davantage dans un débat qui n'est pas celui de ces lignes, admettons donc que l'instinct désigne les forces animales en nous: il est dangereux de débrider ces forces sur le plan alimentaire sans être tenté de le faire sur d'autres plans, par exemple sur celui de la sexualité. Par l'auto-restauration du corps, l'organisme est parfaitement capable de pourvoir à ses besoins ... même les plus extravagantes. Si vous mangez peu, le corps complète votre menu par l'autorestauration, il se sert "à la carte". Vous êtes sûr d'être nourris de façon équilibrée. Ne vous dites jamais: "Aujourd'hui je dois faire tel ou tel travail, alors il faut que je mange telle ou telle nourriture - elle arrivera trop tard à l'assimilation. Et, un gros boulot ne se fait pas bien le ventre plein. Aussi, ne vous faites pas de mauvais sang si vous avez dépassé les limites lors d'un repas de fête: les erreurs alimentaires sont dangereuses si nous les répétons quotidiennement et pendant vingt ans.
C'est l'équilibre global entre nos consommations et nos dépenses qui compte. Et attention, si votre consommation dépasse vos dépenses de trois grammes par jour, en vingt ans, vous aurez pris vingt kilos... A propos du poids: considérez votre "poids de forme de vingt ans" comme votre poids idéal, même à 50 ou 60 ans (si vous avez fait du sport à cet âge et si vous n'aviez pas déjà une surcharge pondérale).
L'éveil et le sommeil, la forme et la fatigue La terre ne connaît aucune période de repos : en été, elle travaille surtout dans la partie visible de la végétation ; en hiver, le travail se fait sous la neige et à l'intérieur de la terre. Rudolf Steiner a enseigné ceci dans son "Cours aux Agriculteurs" des années '20 qui est à l'origine de l'Agriculture Biodynamique. Pour notre organisme, c'est semblable : le jour nous le faisons travailler à l'extérieur, et la nuit, il travaille de lui-même à l'intérieur. L'organisme ne connaît aucune période de repos. Il travaille en permanence. Sinon, le coeur s'arrêterait de battre la nuit ... Gardons à l'esprit qu'à chaque fois que nous mangeons, nous obligeons l'organisme de travailler pour ingérer, assimiler, stocker et éliminer. Pour l'exprimer en chiffres: 30% de nos dépenses énergétiques servent à assimiler la nourriture, 40 ou 50% si nous mangeons trop. Cette énergie nous manque forcément ailleurs. Si nous sentons la fatigue le jour, c'est que le corps réclame notre énergie pour autre chose que pour ce que nous avions prévu de faire. Le bon sens demande que nous organisions nos affaires de la sorte à ce que nous soyons capables de faire notre travail à l'extérieur sans être gênés par un appel de travail intérieur et que nous nous reposons à l'extérieur quand l'organisme doit faire son travail à l'intérieur.
L'idéal est de faire coïncider nos périodes de forme et de fatigue avec nos périodes d'éveil et de sommeil. ET LA MEILLEURE FAÇON POUR DIMINUER LE TRAVAIL INTÉRIEUR EST DE MANGER MOINS.
Soyez le plus objectif possible dans votre jugement, établissez votre propre échelle Richter, disons sur 10 : vos besoins de sommeil, votre énergie vitale, votre lucidité, votre sixième sens. Prenez 5 comme base de départ, que 5 soit la moyenne. Persévérez pendant plusieurs semaines – tant que votre bilan personnel progresse. Chaque fois que vous avez l’impression qu’il vous manque de l’énergie, commencez par une bonne oxygénation, ensuite buvez.
Surveillez votre poids ! Laissez-le descendre jusqu’à votre poids idéal. Celui-ci pourrait être votre « poids de forme » de 20 ans – ou un autre poids de votre choix. A partir du moment que vous ne voulez plus perdre du poids, il faut trouver l’équilibre entre votre poids, vos dépenses et votre consommation. Une fois que vous avez trouvé cet équilibre, félicitez-vous, puisqu’une belle étape a été atteinte.
Quelquefois le corps a besoin de plusieurs jours (et nuits) pour faire son nettoyage intérieur. Il nous le fait savoir en nous retirant l'énergie extérieure pendant cette période. Il emploie ce moyen quand son travail quotidien n'a pu se faire pendant plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Il nous retire donc notre énergie extérieure pour pouvoir rattraper ce temps perdu. Et nous, au lieu d'accepter cette nécessité, nous faisons tout pour y couper court: nous nous sentons malades et nous faisons tout pour arrêter cet état des choses. Or, si nous donnons la possibilité à l'organisme de se débarrasser quotidiennement des toxines qui l'agressent, il n'aura pas besoin de se rattraper plus tard par une période de "maladie". Je rappelle la définition de Jacques SALOME: "La maladie est ce que le mal a dit ..."
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