ALIMENTATION |
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Performances
cérébrales améliorées, réparation de neurones endommagés,
stimulation de la croissance neuronale...au fil des découvertes, le jeune apparaît comme un allié de choix. Jeûner: la
cure de jouvence du cerveau |
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PAR
THIERRY DE LESTRADE Documentaliste plusieurs
fois primé et auteur de Le Jeûne, une
nouvelle
thérapie? (Arte Editions/
La
Découverte). Cerveau et jeûne, l'association
fait bon ménage
depuis la nuit des temps. Les chamans
y avaient recours pour entrer en contact avec les forces invisibles, les religions ont ensuite ritualisé ce chemin de privation pour rapprocher
l'âme de Dieu. Clarté, vivacité,
clairvoyance: ces vertus présumées
du jeûne ont-elles une réalité
physiologique ? Du côté des
médecins, le jeûne a toujours été
considéré comme dangereux. Mais en 1880,
un médecin américain, le Dr Dewey,
fait une observation essentielle.
Chez les personnes mortes de
famine, le cerveau et le système nerveux
sont intacts, au contraire de tous
les autres organes! Même lorsque l'on meurt de faim, l'organe cérébral reste alimenté. Mais quel est
donc son carburant ? L'énergie du cerveau est fournie normalement |
par le glucose. En cas de privation de nourriture de plus de
16 heures, l'organisme fabrique alors un
substitut du glucose : les corps
cétoniques. Et le cerveau adore ça! Une expérience récente a Boston a montré qu'en présence de glucose et de corps cétoniques, le cerveau préférait les corps cétoniques. Un supercarburant qui pourrait expliquer, en partie, les performances cérébrales améliorées pendant un jeûne. Le physicien russe Vladimir Leshkovtiev
a ainsi écrit un livre encyclopédique de physique en 21 jours de jeûne! Jamais, raconte t il, j’ai possédé de telles capacités intellectuelles. Notons également que lors d'un jeûne, le taux de sérotonine, |
cette hormone qui favorise le
sentiment de calme et de bien être, augmente. En Occident aujourd'hui, les recherches se concentrent sur la protection contre les maladies neuro-dégénératives. Et les résultats sont spectaculaires. Mark Mattson. du National Institute of Health a ainsi montré qu'un
jeune
intermittent a permis d'accroitre chez les souris leur résistance contre les maladies d’Alzheimer, de Parkinson et de Charcot en produisant des protéines responsables de la croissance et de la survie de neurones en développement. Des protéines également capables de faire repousser des neurones endommagés et de favoriser ainsi la production de cellules nerveuses par les cellules souches. Valter Longo, de l'université de Los Angeles, autre star des sciences du vieillissement, vient de montrer qu'un jeûne de 5 jours tous les trois mois favorisait la neuro-genèse de l'hippocampe. La science moderne démontre ainsi
que le jeûne, longtemps décrié par
la médecine officielle. devient un
important outil de régénérescence cérébrale. |
Hors-série Le Point 1 33 |
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