Le Japonais Yoshinori Oshumi distingué

Le Nobel récompense la découverte de l'autophagie

Le Prix Nobel de médecine 2016 a été décerné au japonais Yoshinori Ohsuni pour ses travaux sur l'auto­phagie. Décrypté sur la levure, ce système de dégradation intra-cellulaire est conservé chez l'homme. Ce mécanisme cytoprotecteur, qui permet à l'état basal à la cellule de survivre, est largement impli­qué en physiologie (embryogenèse, différenciation cellulaire, vieillis­sement) et en physiopathologie, dont le rôle complexe est parfois controversé, notamment dans les cancers.

La recherche sur le sujet a connu une accélération exponentielle, pas­sant d'une vingtaine de publications par an dans les années 1990 à « plus de 5 000 aujourd'hui », s'est réjoui le chercheur Ohsuni.

Ce mécanisme cytoprotecteur, dont le plus grand stimulus est la privation de nourriture, permet à la cellule de dégrader et de recycler ses propres composants en les empa­quetant dans des vésicules qui se­ront acheminées et traitées au sein des lysosomes.

L'altération de cette machinerie de recyclage lysosomal est impli­quée dans les cancers, mais aussi dans les maladies neurodégénératives, les infections ou encore les maladies de surcharge lysosomale. Cette voie de recherche, qui reste encore très fondamentale, ouvre de nombreuses pistes thérapeu­tiques potentielles.

 

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