- L'expérience du
jeûne ne se termine pas par la reprise : Le
jeûne nous a clairement montré qu'il y a
un volant d'inertie entre le fait de manger et le fait
d'avoir des calories à sa disposition : ce que
je mange maintenant ne m'apportera quelque chose que
demain ou après-demain - à part quelques
sucres rapides (desserts ...). Dans l'immédiate
le repas nous fatigue plus qu'il ne nous apporte. "Il
y a une vie après le repas..." nous rappelle la
publicité pour .... une eau minérale.
"Avoir faim" prend alors une signification toute
nouvelle : Il n'indique nullement la
nécessité immédiate de nourriture
- mais tout simplement l'HABITUDE de
manger.
- Dans n'importe quelle
entreprise le travail est organisé de la sorte
à ce qu'à telle ou telle heure tel ou
tel atelier attend telle ou telle marchandise pour
telle ou telle tâche. Ainsi notre organisme
attend la nourriture aux heures où elle arrive
d'habitude : les glandes commencent à
sécréter salive et sucs gastriques,
l'estomac signale sa disponibilité, un regard
sur notre montre fera le reste : nous avons "faim"
...
Manger à des heures fixes
est une nécessité sociale plutôt que
diététique et il n'est pas utile de mettre
cette habitude en question. Mais il faut être
pleinement conscient que nous mangeons par habitude
plutôt que par nécessité. De la
même façon, le sentiment de
satiété nous n'indique nullement que nos
besoins alimentaires soient satisfaits de façon
équilibrée, mais que l'atelier de
réception des marchandises est
momentanément débordé
...
|